Marseille - Nice : 2 - 1

Les débats furent d'emblée physiques. Comme un hommage involontaire au boxeur marseillais champion du monde Mehdi Sahnoune, auteur du coup d'envoi symbolique, les frères ennemis du Sud se jetèrent sur tous les ballons en milieu de terrain comme autant de conquêtes cruciales.

De jeu, on ne voyait guère. Mais les crampons traînaient bas. A un choc Drogba-Pamarot (5e), succédait une vengeance de Mido sur Dié, qui l'avait taclé rudement mais dans les règles. Une échauffourée s'ensuivit (11e), cartons à la clé pour les deux hommes.

Privés de Cobos (contracture à la cuisse), les Niçois étouffaient néanmoins au milieu les entreprises marseillaises, que l'esseulé Meriem tentait d'orchestrer. Un tir de Marlet arrivé trop tard (16e), puis un but refusé à Drogba pour hors-jeu sur un centre remarquable de Mido constituaient ainsi les seules occasions de l'OM.

Les Azuréens profitaient alors de l'anesthésie locale. Cherrad sentait le bon coup, mais était stoppé in extremis par Van Buyten (26e). Runje repoussait le tir d'une claquette (30e). Laslandes, laissé bien seul aux 25 m (1-0, 35e) tentait sa chance, alors que Cherrad échouait encore sur Runje qui sortait une nouvelle claquette sur une frappe de Pitau. Amorphes, les Marseillais laissaient leur supporteurs arroser la pelouse de papiers divers...

Condamné à la révolte, l'OM daignait enfin enfiler le costume du patron après la pause. Drogba, plein champ (48e), Mido, de la tête (50e), Van Buyten idem mais sur le poteau (51e) sortaient les crocs. Mais c'est Drogba, d'une reprise dans la surface transperçant un rideau de jambes, qui débloquait le compteur marseillais (59e).

D'une frappe incisive bien que lointaine, Skacel aurait pu toucher le jackpot (80e), de même que Mido d'une tête frôlant la transversale (90e) et d'une reprise pleine course stoppée magnifiquement par Gregorini. On croyait le coffre-fort niçois définitivement imprenable lorsque Mido, retenu par Traoré à la... 95e minute, héritait d'un penalty. Drogba s'élançait et faisait exploser la soupape du Vélodrome.