Rohr et Laslandes inquiets pour Bordeaux

Gernot Rohr et Lilian Laslandes vont faire tout leur possible samedi pour enfoncer Bordeaux en match de la 11e journée de Ligue 1, mais l'entraîneur et l'attaquant niçois auront tout de même un petit pincement au coeur.

L'un comme l'autre sont profondément attachés aux Girondins et s'inquiètent de la crise que traverse actuellement le club aquitain.

"C'est toujours un peu remuant de jouer contre ses anciennes couleurs, surtout lorsqu'on a gardé des bons souvenirs sur les quatre années passées là-bas", confirme Lilian Laslandes.

"On sait que ce sera un match chaud à jouer justement par l'enjeu qu'il représente pour notre adversaire. Il y aura de l'engagement et on se prépare à ça afin de remporter ces trois points très importants pour nous", ajoute-t-il.

Né à Bordeaux, Laslandes s'interroge sur l'actuelle déconfiture des Girondins, battus 2-1 à domicile par Toulouse le week-end dernier.

"Je suis surpris vu les ambitions annoncées, mais le problème c'est que dans cette équipe-là aujourd'hui, il n'y a pas suffisamment d'âme et d'ambiance", a-t-il dit.

"Il faut peut-être leur laisser du temps. Dès qu'ils vont se trouver, ça va mieux se passer, j'en suis certain, et sans doute vont-ils déjà réagir après le coup de gueule consécutif à la défaite contre Toulouse".

Longtemps joueur puis éminence grise des Girondins, Gernot Rohr craint l'esprit revanchard des Bordelais, désormais dirigés par Michel Pavon.

"On va essayer de trouver la bonne formule pour venir à bout d'un Bordeaux revanchard, dont il va falloir se méfier après l'humiliation subie face à Toulouse", dit-il.

"Je pense que les départs qu'ils ont eu a déplorer ont laissé un vide qui n'a pas encore été comblé par ceux qui sont arrivés, d'autant que pour la plupart ce sont des étrangers et qu'ils ont peut-être un peu de mal à s'intégrer."

Mais Rohr s'inquiète tout de même de cette bête blessée.

"Je note qu'à chaque fois qu'ils ont perdu chez eux, ils sont allés faire un bon match à l'extérieur. Ils ont donc toujours cette capacité de réaction...", conclut-il.