Saison 2003-2004: Nice ne s'enflamme pas

Même ambition limitée au maintien, même groupe, mêmes valeurs... L'OGC Nice, la grosse surprise de la saison dernière, veut garder le cap.

La Côte d'Azur s'embrase mais les Aiglons ne s'enflamment pas. En un an, ils sont passés par trop d'états pour céder à cette tentation.

Au bord du dépôt de bilan en juillet 2002, le club finalement autorisé à monter en Ligue-1 se retrouvait par la suite à douze reprises aux commandes du championnat. Sa 10e place, au soir du baisser de rideau de la compétition, récompensait une équipe à l'état d'esprit irréprochable.

Maintenant, il faut continuer dans la voie tracée. "Ce qui s'est passé pendant un an relève presque du miracle. Nous avons eu beaucoup de chance, tout le monde a tiré dans le même sens. N'oublions jamais d'où l'on vient", a rappelé le président Maurice Cohen.

Contrairement à l'an dernier, où il n'avait disposé que de deux semaines pour organiser sa formation avant d'attaquer le championnat, l'entraîneur niçois Gernot Rohr a pu, cette fois, travailler dans la sérénité.

Un budget en légère hausse lui a permis de conserver Damien Gregorini, Jacques Abardonado et Yohan Bigné, trois renforts arrivés en 2002 et devenus d'indiscutables titulaires, et de faire traverser la "Grande Bleue" au Bastiais Lilian Laslandes pour compenser le retour au Paris-SG de Kaba Diawara.

Le Brésilien Everson, une des révélations de la saison ainsi que les deux vétérans José Cobos et Eric Roy ayant décidé de prolonger leur bail, Rohr repart avec un effectif pour combler les voeux du président. "Mon objectif pour trois ans est de consolider le club, donc de jouer pour le maintien", a précisé ce dernier. "Après, bien entendu, on essaiera de faire du mieux possible".

Mais débarrassé de son étiquette de "petit club", Nice sera attendu partout. "Cette année, on ne bénéficiera pas de l'effet de surprise", a prévenu Rohr. "Alors, si l'on n'a pas une détermination et un mental au moins aussi forts qu'avant, cela ne collera pas".